Partenariat entre l’IBS et L’École des Arts Joailliers avec le soutien de Van Cleef & Arpels
Le 27 janvier dernier était une belle journée pour les alternants en 2e année du Brevet Professionnel Gemmologue. En effet, ils avaient un rendez-vous important à Paris, au 31 rue Danielle Casanova, pour suivre deux cours proposés par L’École des Arts Joailliers.
Deux cours que nous pouvons que vous recommander :
– L’art lapidaire 1 – Découverte : histoire et gestes
– L’art lapidaire 2 – Initiation : taille d’une pierre de couleur
Cette journée a été rendue possible grâce à un beau partenariat entre nos deux structures et elle a pour objectif de se reproduire chaque année pour les alternants du BP Gemmologue engagés dans leur 2e année.
Faire découvrir le métier de lapidaire à nos élèves nous paraissait évident tant le diplôme d’état de gemmologue est complet et ne concerne pas seulement l’identification des pierres qui seront utilisées sur des bijoux. Car être gemmologue, c’est aussi savoir évaluer la qualité d’une taille, la qualité d’un polissage, imaginer la possibilité d’une retaille ou d’un ajustage en lien avec le lapidaire qui devra réaliser cette étape. Il était donc nécessaire de proposer à nos apprenants la possibilité de « mettre les mains à la pâte » en pratiquant durant quelques heures ce métier magnifique et hautement technique.
Il n’est pas facile de trouver un lieu où soient rassemblées plusieurs machines de lapidaires avec des professionnels expérimentés. Un lieu pouvant accueillir un groupe dans des conditions optimales. L’équipe enseignante du BP, qui connaissait bien L’École des Arts Joailliers, a donc pris contact avec Mme Marie Vallanet, Président de L’École, et M. Olivier Ségura, Directeur Scientifique pour évoquer la possibilité de mettre en œuvre ce projet pédagogique. Et c’est avec enthousiasme que nous avons pu initier ce partenariat qui permet d’accompagner la formation des futurs gemmologues qui terminent leur cursus à l’IBS.
La matinée s’est organisée autour d’un cours passionnant sur l’histoire du métier de lapidaire et la pérennisation des gestes ancestraux. Nous avons pu découvrir la diversité des techniques employées à travers le monde et la manière dont on taille les pierres depuis des siècles et des siècles. A la suite de cette présentation, il était temps de commencer à ébruter un morceau de corindon synthétique pour se familiariser avec la machine et les techniques qui venaient d’être introduites par les deux enseignants qui nous ont accompagnés sur cette journée. Cette première rencontre avec les meules de taille a été enrichissante à bien des égards. « Les pierres sont plus dures qu’on ne le pensait », « Nous avons beau connaitre la dureté du saphir, on ne s’en rend compte que quand on doit descendre les épaisseurs. Et cela ne va pas vite ! », « La meule tourne vite, ça demande de bien tenir la pierre. C’est un peu effrayant quand on n’a jamais fait cela », « C’est fascinant de voir qu’on arrive à un résultat aussi abouti malgré notre absence d’expérience ». Indéniablement la matinée remplit son rôle parfaitement !
Après une pause et la visite de l’exposition « Le bijou dessiné », il est temps de se lancer dans la taille d’une pierre à facettes. Les apprenants sont un peu étonnés du résultat qu’ils vont devoir obtenir en 4 heures. « C’est vraiment possible de réaliser cela, comme sur les photos ? » demande l’une de nos apprentis. A priori oui et il faut s’y mettre. La concentration se lit sur les visages et voilà nos 6 jeunes professionnels engagés dans ce défi. Une facette par ici, une autre par-là, changer de meule, passer au
polissage, ne pas oublier une facette, ne pas en créer en appuyant mal sa pierre lors de la taille… Il aura fallu beaucoup de concentration. Mais quand vient l’heure de décimenter les pierres, les yeux brillent. Le résultat est là et les réalisations sont très belles. « Je vais en faire un pendentif », « Je partirai bien sur une bague », « Je vais peut-être l’offrir », « Je n’aurais pas cru possible de pouvoir réaliser cela en si peu de temps » … Les projets de fabrication rythment les dernières minutes dans l’atelier d’art lapidaire. Il est temps de rendre les blouses et de remercier chaleureusement L’École des Arts Joailliers et les enseignants qui ont accompagné cette journée intense et enrichissante.
Un dernier tour place Vendôme, un œil sur les vitrines des grands joailliers, une part de rêve qui, d’un coup, devient accessible. Il est temps de rentrer à Saumur. Vivement l’année prochaine !